Et cela contredit le « tout va bien » du dernier bulletin municipal.
Reprenons quelques termes de ce bulletin :
« stopper l’étendue du gouffre financier » : Les comptes de la MJC-Centre social, présentés à l’Assemblée générale et validés par un Commissaire aux Comptes assermenté, révèlent un report à nouveau positif de 17915 €, la preuve d’une gestion sérieuse.
« 500 adhérents chiroquois… près de 500 000€ de subventions » : Sont adhérents à la MJC les personnes âgées de plus de 16 ans ; par exemple, un adulte s’inscrit au cours d’anglais, il adhère à la MJC, il inscrit deux enfants de moins de seize ans à la danse, ses enfants ne sont pas comptés parmi les adhérents, mais participent bien à l’activité de la MJC ; ainsi ce ne sont pas 500 personnes, si toutefois ce chiffre est juste, c’est plutôt un millier de personnes, enfants de moins de 16 ans inclus. De plus, l’adhésion n’étant pas obligatoire pour assister à un spectacle, venir boire un jus de fruit ou un café, participer aux rendez-vous familles du mercredi ou des vacances, on peut estimer à plusieurs dizaines de milliers le nombre de passages annuels à la MJC-Centre social. Enfin, l’argument est fallacieux : c’est comme si les travaux de voierie ne concernaient que les riverains, comme si les équipements sportifs n’étaient pas habilités à accueillir des équipes extérieures…
« le redéploiement des activités dans des équipements communaux » : cette initiative aurait pu être réalisée en accord avec la MJC-Centre social, comme c’est actuellement le cas à Palaiseau, la MJC entrant dans une phase de travaux et les activités réparties dans d’autres équipements de la Ville.
« Dialogue constructif avec les intervenants de la MJC-CS » : un certain nombre d’activités seront, si toutefois les engagements verbaux sont confirmés, réparties dans des locaux communaux. Les conditions ne seront plus les mêmes pour les intervenants qui devront trouver une nouvelle solution économique : certains ont choisi de créer une association (puisque les décisions municipales ont été de refuser l’association MJC-CS), d’autres seront auto-entrepreneurs. La gestion d’un ensemble d’activités dans un même lieu par une même structure avait l’avantage de réduire les frais. Il y a fort à parier que les activités seront plus coûteuses pour celles et ceux qui voudront les pratiquer. Quand il faudra payer les photocopies pour les cours de langues ou de dessin, quand il faudra réserver une salle pour exposer les travaux de l’année… et quand il faudra trouver une salle pour les spectacles de fin d’année, faudra-t-il louer le Théâtre de Longjumeau ? Et puis, la capacité de la Ville à dénoncer une convention ne devrait pas rassurer, à terme, les intervenants.
« Des solutions ont été trouvées pour le personnel permanent via le réseau francilien des MJC » : c’est un mensonge éhonté. Certes, la Fédération régionale des MJC a pris des dispositions pour faire vivre la solidarité entre les MJC, mais la situation de ces structures est menacée en plusieurs endroits, par exemple près de Chilly-Mazarin, à Savigny-sur-Orge, et dans d’autres villes encore qui prétendent réduire leurs dépenses en coupant dans les activités culturelles, les activités de jeunesse, les activités sociales. En clair, le personnel permanent ira majoritairement pointer à Pôle Emploi.
« La réorganisation des pratiques culturelles » annoncée à mots non couverts dans l’éditorial du bulletin municipal passe donc, nous l’avons bien compris, par la casse de ce qui existe. Que ce soit habillé de mots comme « partage et efficience » relève d’un profond mépris pour celles et ceux qui, année après année, ont fait vivre des projets collectifs, des échanges culturels et artistiques, sont allés à la rencontre des établissements scolaires et pédagogiques, ont accueilli des jeunes et des familles, celles et ceux qui reçoivent ces jours-ci une lettre de licenciement.